Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
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Sandrine
Les enfants d'ankasina
6 participants
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Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
Je tiens à apporter quelques précisions sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
1) Taille et fonctionnement de l’association.
Notre association est une petite entité qui a été créée localement sur un projet d’aide ponctuelle et elle n’entend pas se substituer aux « grosses usines » spécialisées qui traitent des milliers de parrainages avec de nombreux salariés, tant ici en France que, sur place dans les pays concernés.
Le fonctionnement repose donc sur le principe exclusif du bénévolat avec des personnes qui consacrent beaucoup de leur temps et de leur argent pour arriver au meilleur résultat possible.
Bien évidemment, eu égard à cette situation, je vous demanderai beaucoup d’indulgence sur la gestion du fonctionnement en rapport avec ce mode de gestion qui n’est pas comparable avec de grosses boutiques. Quoique parfois …
Depuis le commencement le Bureau a décidé de faire siens quelques principes élémentaires de fonctionnement et qui, jusqu’à ce jour, ont été tenus :
La quasi-totalité des sommes versées doit aller au profit des enfants (notre dernier bilan fait acte de 1.4% de frais de fonctionnement ce qui est un ratio tout à fait exceptionnel en rapport de tout ce qui se fait ailleurs). L’édition d’un bilan annuel agréé par un expert comptable reconnu ainsi que d’un rapport d’activité chaque année atteste de la volonté de transparence souhaitée par le Bureau. Ces rapports sont bien évidemment à disposition des membres adhérents sur simple demande.
Le but est de porter assistance exclusivement. L’association a pour objet exclusif une mission de bienfaisance, assistance humanitaire et caritative et s’exclut de porter tout jugement sur la politique, la religion et autres discriminations de quelque nature que ce soit.
Il n’y aura donc aucun débat au sein de notre association portant sur ces sujets-là.
L’association doit rester à taille humaine et accessible à toutes les personnes de bonne volonté. Le nombre restreint de nos adhérents ne nous permet pas de rentrer dans un statut « d’utilité publique », trop gros pour nous, et qui nous augmenterait sensiblement nos frais.
L’association s’interdit toute démarche ou facilité d’adoption. Cette position a été prise d’emblée pour éviter toute confusion et amalgame. Le principe reste celui de l’assistance et de mises à disposition sur place.
L’association doit s’appuyer sur place sur des gens compétents et sérieux. Tous ceux qui ont côtoyé et pratiqué l’Afrique savent pertinemment que les structures locales autochtones sont très peu fiables. Pour ma part j’ai toujours considéré que les bons points d’appui étaient les religieux ou les militaires. Ils ont une grande expérience du terrain. Il y a bien sûr d’autres structures laïques indépendantes qui fonctionnent, mais pour ce qui nous concerne nous sommes tombés sur une petite sœur d’une Congrégation française, par hasard, et cela nous allait très bien. Cette Congrégation offre toutes les garanties de sérieux et d’expérience du terrain à Madagascar. Nous en sommes d’ailleurs très satisfaits depuis le début de notre collaboration en 1999.
D’autre part maintenant, notre association possède une solide expertise sur le terrain à travers de nombreux voyages et séjours au Centre et dans le quartier.
2) Les parrainages
Le parrainage est un excellent moyen de soutien pour l’association. Il doit cependant être explicité dans la façon dont nous voulons le développer et l’appliquer.
Le parrainage est un moyen de soutien à la fois individuel et collectif, c’est indissociable. Notre volonté est de faire avancer la totalité des enfants en même temps et non pas d’avoir certains nantis (les chanceux) d’un côté, bien habillés, mangeant bien avec quelques cadeaux, et les laissés-pour-compte de l’autre. Non, cela n’est pas envisageable dans notre philosophie. L’idée est donc de faire prendre conscience des besoins de ces enfants et de ces familles à travers un cas individuel. La sensibilisation n’en est que plus aigüe. C’est la raison pour laquelle dans les cotisations parrainages il y a une partie qui va pour « l’action collective du parrainage » (fonds d’aide d’urgence pour les enfants en grande détresse, fonds de santé, fonds pour les infrastructures aussi, etc.).
Le parrain est une épaule sur laquelle l’enfant et la famille peuvent s’appuyer. C’est exactement la façon dont il faut interpréter son acte de parrainage. On ne peut pas se substituer à la famille (la vraie ou famille d’accueil) parce que sur place cela n’est pas interprété de cette façon. La notion d’orphelin en Afrique n’est pas du tout considérée comme ici en Europe. En réalité les enfants ne sont jamais totalement abandonnés parce qu’il y a toujours un cousin, un voisin ou un autre qui va veiller sur l’enfant. La solidarité dans la misère, aussi sordide soit-elle, est une réalité africaine. C’est la raison pour laquelle nous avons pris cette position d’assistance sur place aux enfants et aux familles, et rejeté toute aide à l’adoption.
Ne vous laissez pas déborder émotionnellement par votre parrainage. Vous n’êtes pas son parent et vous n’êtes pas responsable. L’enfant fera sa vie quoiqu’il arrive dans son environnement et il n’a pas réellement conscience de qui vous êtes et de ce que vous lui apportez. La mère de famille qui se lève le matin ne sait pas si elle pourra nourrir ses enfants jusqu’au soir, elle a cette seule et unique obsession de l’alimentaire au quotidien. J’ai parfois emmené des sacs de riz dans des familles et ne pas avoir de merci. Le sac était rangé, rationné immédiatement, dans un unique soulagement de nourriture assurée pour deux semaines. Le choc de cette assurance a probablement rangé toute notion de remerciement. Ces gens ont également été bernés par toutes sortes de promesses non tenues.
On ne fait donc pas cela pour ça, et pour les parrainages, je pense qu’il faut avoir la même approche. N’attendez rien en retour, votre acte doit être gratuit, il doit être en phase avec votre conscience.
L’émotion ou les sentiments que mettent certain(e)s d’entre vous dans la relation avec l’enfant ne vous seront probablement pas renvoyés en retour. Il existe cependant quelques cas où, après une visite sur place et une visualisation réciproque des familles, un lien plus solide se tisse. Je sais que beaucoup d’entre vous veulent faire plus, et plus encore, pour leur filleul(le) mais je pense que cela suffit de suivre simplement le protocole établi de nos parrainages, qui assure le minimum essentiel aux enfants. Cela suffira à faire face à la situation réelle du quartier et des familles.
Je vais peut-être en décevoir certain(e)s mais il faut voir la réalité en face, la misère broie tout sur son passage, même le cœur parfois…
1) Taille et fonctionnement de l’association.
Notre association est une petite entité qui a été créée localement sur un projet d’aide ponctuelle et elle n’entend pas se substituer aux « grosses usines » spécialisées qui traitent des milliers de parrainages avec de nombreux salariés, tant ici en France que, sur place dans les pays concernés.
Le fonctionnement repose donc sur le principe exclusif du bénévolat avec des personnes qui consacrent beaucoup de leur temps et de leur argent pour arriver au meilleur résultat possible.
Bien évidemment, eu égard à cette situation, je vous demanderai beaucoup d’indulgence sur la gestion du fonctionnement en rapport avec ce mode de gestion qui n’est pas comparable avec de grosses boutiques. Quoique parfois …
Depuis le commencement le Bureau a décidé de faire siens quelques principes élémentaires de fonctionnement et qui, jusqu’à ce jour, ont été tenus :
La quasi-totalité des sommes versées doit aller au profit des enfants (notre dernier bilan fait acte de 1.4% de frais de fonctionnement ce qui est un ratio tout à fait exceptionnel en rapport de tout ce qui se fait ailleurs). L’édition d’un bilan annuel agréé par un expert comptable reconnu ainsi que d’un rapport d’activité chaque année atteste de la volonté de transparence souhaitée par le Bureau. Ces rapports sont bien évidemment à disposition des membres adhérents sur simple demande.
Le but est de porter assistance exclusivement. L’association a pour objet exclusif une mission de bienfaisance, assistance humanitaire et caritative et s’exclut de porter tout jugement sur la politique, la religion et autres discriminations de quelque nature que ce soit.
Il n’y aura donc aucun débat au sein de notre association portant sur ces sujets-là.
L’association doit rester à taille humaine et accessible à toutes les personnes de bonne volonté. Le nombre restreint de nos adhérents ne nous permet pas de rentrer dans un statut « d’utilité publique », trop gros pour nous, et qui nous augmenterait sensiblement nos frais.
L’association s’interdit toute démarche ou facilité d’adoption. Cette position a été prise d’emblée pour éviter toute confusion et amalgame. Le principe reste celui de l’assistance et de mises à disposition sur place.
L’association doit s’appuyer sur place sur des gens compétents et sérieux. Tous ceux qui ont côtoyé et pratiqué l’Afrique savent pertinemment que les structures locales autochtones sont très peu fiables. Pour ma part j’ai toujours considéré que les bons points d’appui étaient les religieux ou les militaires. Ils ont une grande expérience du terrain. Il y a bien sûr d’autres structures laïques indépendantes qui fonctionnent, mais pour ce qui nous concerne nous sommes tombés sur une petite sœur d’une Congrégation française, par hasard, et cela nous allait très bien. Cette Congrégation offre toutes les garanties de sérieux et d’expérience du terrain à Madagascar. Nous en sommes d’ailleurs très satisfaits depuis le début de notre collaboration en 1999.
D’autre part maintenant, notre association possède une solide expertise sur le terrain à travers de nombreux voyages et séjours au Centre et dans le quartier.
2) Les parrainages
Le parrainage est un excellent moyen de soutien pour l’association. Il doit cependant être explicité dans la façon dont nous voulons le développer et l’appliquer.
Le parrainage est un moyen de soutien à la fois individuel et collectif, c’est indissociable. Notre volonté est de faire avancer la totalité des enfants en même temps et non pas d’avoir certains nantis (les chanceux) d’un côté, bien habillés, mangeant bien avec quelques cadeaux, et les laissés-pour-compte de l’autre. Non, cela n’est pas envisageable dans notre philosophie. L’idée est donc de faire prendre conscience des besoins de ces enfants et de ces familles à travers un cas individuel. La sensibilisation n’en est que plus aigüe. C’est la raison pour laquelle dans les cotisations parrainages il y a une partie qui va pour « l’action collective du parrainage » (fonds d’aide d’urgence pour les enfants en grande détresse, fonds de santé, fonds pour les infrastructures aussi, etc.).
Le parrain est une épaule sur laquelle l’enfant et la famille peuvent s’appuyer. C’est exactement la façon dont il faut interpréter son acte de parrainage. On ne peut pas se substituer à la famille (la vraie ou famille d’accueil) parce que sur place cela n’est pas interprété de cette façon. La notion d’orphelin en Afrique n’est pas du tout considérée comme ici en Europe. En réalité les enfants ne sont jamais totalement abandonnés parce qu’il y a toujours un cousin, un voisin ou un autre qui va veiller sur l’enfant. La solidarité dans la misère, aussi sordide soit-elle, est une réalité africaine. C’est la raison pour laquelle nous avons pris cette position d’assistance sur place aux enfants et aux familles, et rejeté toute aide à l’adoption.
Ne vous laissez pas déborder émotionnellement par votre parrainage. Vous n’êtes pas son parent et vous n’êtes pas responsable. L’enfant fera sa vie quoiqu’il arrive dans son environnement et il n’a pas réellement conscience de qui vous êtes et de ce que vous lui apportez. La mère de famille qui se lève le matin ne sait pas si elle pourra nourrir ses enfants jusqu’au soir, elle a cette seule et unique obsession de l’alimentaire au quotidien. J’ai parfois emmené des sacs de riz dans des familles et ne pas avoir de merci. Le sac était rangé, rationné immédiatement, dans un unique soulagement de nourriture assurée pour deux semaines. Le choc de cette assurance a probablement rangé toute notion de remerciement. Ces gens ont également été bernés par toutes sortes de promesses non tenues.
On ne fait donc pas cela pour ça, et pour les parrainages, je pense qu’il faut avoir la même approche. N’attendez rien en retour, votre acte doit être gratuit, il doit être en phase avec votre conscience.
L’émotion ou les sentiments que mettent certain(e)s d’entre vous dans la relation avec l’enfant ne vous seront probablement pas renvoyés en retour. Il existe cependant quelques cas où, après une visite sur place et une visualisation réciproque des familles, un lien plus solide se tisse. Je sais que beaucoup d’entre vous veulent faire plus, et plus encore, pour leur filleul(le) mais je pense que cela suffit de suivre simplement le protocole établi de nos parrainages, qui assure le minimum essentiel aux enfants. Cela suffira à faire face à la situation réelle du quartier et des familles.
Je vais peut-être en décevoir certain(e)s mais il faut voir la réalité en face, la misère broie tout sur son passage, même le cœur parfois…
JC
Dernière édition par Les enfants d'ankasina le 24/4/2011, 17:16, édité 1 fois
Re: Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
Merci pour ces précisions. Tout est très clair et je ne suis pas du tout déçue, pour reprendre le mot de la fin.
Par son seul sourire ma filleule m'apporte beaucoup donc je ne trouve pas que cela soit à sens unique.
Par son seul sourire ma filleule m'apporte beaucoup donc je ne trouve pas que cela soit à sens unique.
Sandrine- Nombre de messages : 115
Age : 50
Localisation : 94
Date d'inscription : 16/07/2008
Re: Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
Merci Jean Charles pour ces réflexions ; chaque mot est pesé et il n'y a pas une phrase avec laquelle je ne sois pas en accord: ce texte pourrait venir s'ajouter à notre charte de parrainage!
Personnellement c'est bien dans une démarche collective que je me suis engagée en parrainant .
Même si le sourire d'un enfant en particulier vient éclairer cette démarche, c'est en marraine de "tout" le centre Bétania que je me considère
On ne peut que souhaiter Longue et Belle route à notre association qui est l'oeuvre de personnes désintéressées et sincères dans leur engagement
Le chemin sera long et peut être sans fin ...mais le pire serait de ne rien tenter ...et en 10 ans que de réussites tout de même! Encore bravo!
amicalement
Personnellement c'est bien dans une démarche collective que je me suis engagée en parrainant .
Même si le sourire d'un enfant en particulier vient éclairer cette démarche, c'est en marraine de "tout" le centre Bétania que je me considère
On ne peut que souhaiter Longue et Belle route à notre association qui est l'oeuvre de personnes désintéressées et sincères dans leur engagement
Le chemin sera long et peut être sans fin ...mais le pire serait de ne rien tenter ...et en 10 ans que de réussites tout de même! Encore bravo!
amicalement
flobtz- Nombre de messages : 102
Date d'inscription : 16/07/2008
Re: Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
Bonsoir Jean Charles,
Je parraine depuis 1990 et je pense qu'il faut aussi ne pas avoir un attachement trop fort au filleul. Un parrainage peut s'arrêter du jour au lendemain. J'en veux pour preuve un petit rwandais que j'ai commencé à parrainer en 1991 et pour qui le programme a été stoppé en 1993. Quelques mois après, le génocide démarrait.
Je ne sais pas comment nous sommes perçus par nos filleuls mais c'est évident que nous sommes des étrangers lointains !!!! et qu'en Afrique un enfant est rarement complètement orphelin.
Peut être, si un jour mes voyages passent par Madagascar, je verrai Solo et peut être pas. J'ai rencontré certains filleuls en Inde, c'est un beau souvenir ponctuel, c'est tout.
Je n'attends rien en retour de ces enfants qui ont un quotidien assez dur, seulement la joie d'avoir tendu la main ...... vers un autre qui a besoin d'une aide ponctuelle (pas forcément de la mienne). C'est cela qui fait la joie du parrainage.
Bien cordialement
PS : un de mes filleuls indiens (dans un village de l'Uttar Pradesh), lui n'a jamais fait un seul sourire sur une photo ....la seule fois où il a souri est quand nous sommes allés le voir avec sa famille et des cadeaux (1 chèvre, riz, huile, sucre, thé ...). En revanche, il a terminé sa scolarité primaire et n'est plus illétré comme ses parents. C'est cela qui me fait parrainer des enfants, l'idée que petit à petit, les conditions de vie pourront s'améliorer grâce à des associations qui travaillent sur le terrain et sortent peu à peu ces gens de la misère.
Je parraine depuis 1990 et je pense qu'il faut aussi ne pas avoir un attachement trop fort au filleul. Un parrainage peut s'arrêter du jour au lendemain. J'en veux pour preuve un petit rwandais que j'ai commencé à parrainer en 1991 et pour qui le programme a été stoppé en 1993. Quelques mois après, le génocide démarrait.
Je ne sais pas comment nous sommes perçus par nos filleuls mais c'est évident que nous sommes des étrangers lointains !!!! et qu'en Afrique un enfant est rarement complètement orphelin.
Peut être, si un jour mes voyages passent par Madagascar, je verrai Solo et peut être pas. J'ai rencontré certains filleuls en Inde, c'est un beau souvenir ponctuel, c'est tout.
Je n'attends rien en retour de ces enfants qui ont un quotidien assez dur, seulement la joie d'avoir tendu la main ...... vers un autre qui a besoin d'une aide ponctuelle (pas forcément de la mienne). C'est cela qui fait la joie du parrainage.
Bien cordialement
PS : un de mes filleuls indiens (dans un village de l'Uttar Pradesh), lui n'a jamais fait un seul sourire sur une photo ....la seule fois où il a souri est quand nous sommes allés le voir avec sa famille et des cadeaux (1 chèvre, riz, huile, sucre, thé ...). En revanche, il a terminé sa scolarité primaire et n'est plus illétré comme ses parents. C'est cela qui me fait parrainer des enfants, l'idée que petit à petit, les conditions de vie pourront s'améliorer grâce à des associations qui travaillent sur le terrain et sortent peu à peu ces gens de la misère.
Gilles V- Nombre de messages : 13
Age : 60
Localisation : 94
Date d'inscription : 17/07/2008
Re: Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
Bonjour J. Charles,
Par sa taille humaine l'association m'a séduite et je ne le regrette pas. Bravo et encore longue vie à elle.
amicalement.
Cécile
Par sa taille humaine l'association m'a séduite et je ne le regrette pas. Bravo et encore longue vie à elle.
amicalement.
Cécile
cecile- Nombre de messages : 24
Localisation : ardèche
Date d'inscription : 23/07/2008
Re: Rappel sur le fonctionnement et la philosophie de notre association
Idem pour moi .
Amicalement
Amicalement
Emmanuelle- Nombre de messages : 22
Date d'inscription : 16/07/2008
quelques précisions...
Merci pour ces réflexions sur le fonctionnement et la philosophie de l'association. C'est vrai que la lucidité est cruelle... Mais comme le disait un membre de ce forum : "le sourire d'un enfant c'est déjà beaucoup", et tant pis s'il n'y a pas de merci. L'importance est plutôt la poignée de riz dans l'assiette, me semble t il. Néanmoins, selon le caractère de chacun, il peut être très difficile de ne pas s'investir émotionnellement dans le parrainage... Comment ne pas s'attacher à un enfant que l'on aide un tout petit peu, que l'on va visiter... Faut il seulement se considérer comme un porte-monnaie ? Dur!!
Invité- Invité
S'attacher à son filleul --> jusqu'où?
Pour parrainer depuis 18 ans dans divers pays, il faut être au milieu entre les 3 attitudes je pense :
- ne pas être un porte monnaie
- parrainer selon ses propres convictions (pays, conditions ....)
- ne pas trop s'attacher à l'enfant, cela ne veut pas dire ne pas avoir de sentiments mais relativiser
Je peux vous raconter une anecdote lors de mes premiers parrainages :
- un petit indien début 1990 --> je suis allée le voir, j'en ai un super souvenir
- un petit rwandais en mars 1990 --> c'était "mon préféré", il était très bon élève, dessinait très bien pour 7 ans ......... en 1992, la guerre commence, en 1993 le programme est arrété et la population du village en exil pour se protéger. En 1994, je n'ai pu que voir horrifiée les évènements du génocide qui sont partis de sa région . Cela peut être aussi cela un parrainage, un pays qui se déstabilise tout d'un coup et envoie des millions de gens sur les routes de l'exil ou à la mort.
J'ai toujours eu des filleuls depuis 1990 ..... mais je n'ai jamais oublié cette terrible expérience surtout pour ce petit et sa famille
Amicalement
- ne pas être un porte monnaie
- parrainer selon ses propres convictions (pays, conditions ....)
- ne pas trop s'attacher à l'enfant, cela ne veut pas dire ne pas avoir de sentiments mais relativiser
Je peux vous raconter une anecdote lors de mes premiers parrainages :
- un petit indien début 1990 --> je suis allée le voir, j'en ai un super souvenir
- un petit rwandais en mars 1990 --> c'était "mon préféré", il était très bon élève, dessinait très bien pour 7 ans ......... en 1992, la guerre commence, en 1993 le programme est arrété et la population du village en exil pour se protéger. En 1994, je n'ai pu que voir horrifiée les évènements du génocide qui sont partis de sa région . Cela peut être aussi cela un parrainage, un pays qui se déstabilise tout d'un coup et envoie des millions de gens sur les routes de l'exil ou à la mort.
J'ai toujours eu des filleuls depuis 1990 ..... mais je n'ai jamais oublié cette terrible expérience surtout pour ce petit et sa famille
Amicalement
Gilles V- Nombre de messages : 13
Age : 60
Localisation : 94
Date d'inscription : 17/07/2008
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